Jan122011

L’interview de Gail Carriger

 

L’interview de Gail Carriger

Lundi 10 Janvier 2011
“Les absurdes mœurs victoriennes et leurs modes ridicules étaient de toute évidence dictées par les vampires.”

Madame Carriger a commencé à écrire pour affronter le fait qu’elle a été élevée dans l’ombre par une Britannique expatriée et un incurable acariâtre. Elle a échappé à la vie de province et acquis plusieurs diplômes universitaires. Madame Carriger a ensuite visité les grands centres historiques européens en subsistant uniquement grâce aux biscuits dissimulés dans son sac à main. Elle réside aujourd’hui dans les Colonies, entourée d’un harem d’amants arméniens et elle exige que son thé soit importé directement de Londres et que les chats aillent aux toilettes. Elle aime les tout-petits chapeaux et les fruits tropicaux. Vous pouvez en apprendre plus sur elle ici sur son site

INTERVIEW

Avez-vous toujours voulu devenir écrivain ?
En fait, je ne suis pas encore complètement convaincue d’en être un. Il semblerait que je me sois retrouvée auteur par inadvertance. Je ne m’en plains pas — surtout pas ! — je suis juste étonnée.

Qu’aimez-vous faire pendant votre temps libre, lorsque vous n’écrivez pas ?
Boire du thé. Quoique, si j’y réfléchis, j’en bois aussi quand j’écris. Pour vous dire la vérité, manger, lire, dormir et respirer occupent une part considérable de mon temps (en général dans cet ordre et souvent en même temps).

Quelles sont vos influences ?
Jane Austen, P.G. Wodehouse, Gerald Durell, une maman britannique expatriée obsédée par le thé, des années d’études historiques et avoir vu toute ma vie des pièces historiques en costumes de la BBC, tout cela a joué un rôle important dans la création d’Alexia.

Sans âme mélange de façon très intelligente plusieurs genres : l’uchronie, le roman d’amour et le fantastique. Comment avez-vous eu l’idée de ce roman ?
Je savais que je voulais écrire de la fantasy urbaine et il y a quelque chose que je n’ai jamais réussi à comprendre avec ce genre : si des immortels se baladaient dans notre monde, n’auraient-ils pas fourré leur nez partout depuis longtemps ? Une idée m’est venue : et si les étranges et inexplicables tournants de l’histoire que nous connaissons résultaient de l’interférence du surnaturel ? À ce moment-là de mon raisonnement, je me suis demandée quel était le phénomène historique le plus bizarre et le plus excentrique de tous ? Réponse : le grand Empire britannique. Il est clair qu’une île aussi minuscule n’a pu conquérir la moitié du monde connu qu’en recevant une aide surnaturelle. Les absurdes mœurs victoriennes et leurs modes ridicules étaient de toute évidence dictées par les vampires. Et il ne fait pas le moindre doute que le système régimentaire de l’armée britannique fonctionnait sur le modèle des meutes de loups-garous. Bien entendu, dès que j’ai commencé à prendre des notes sur un pays où l’on porte des faux-culs et des hauts de formes, l’amour et la comédie se devaient d’entrer en lice. Des faux-culs, franchement ! Et puis j’ai ajouté la science du dix-neuvième siècle au mélange et je me suis rendu compte que si les Victoriens avaient étudié les vampires et les loups-garous (et ils l’auraient fait, s’ils avaient connu leur existence), sans parler de développer des armes contre eux, la technologie aurait évolué différemment. Et là, j’ai saupoudré un peu de steampunk, et tout à coup j’étais en train de jongler avec plus de sous-genres qu’Ivy a de chapeaux moches ! Mais bon, on n’a jamais trop de chapeaux.

Avez-vous un personnage préféré ? Et dans ce cas, pourquoi ?
Je suis partagée entre le professeur Lyall et Floote. J’ai un petit faible pour les hommes compétents et efficaces d’humeur égale et de tempérament calme.

Dans quel genre d’aventure pouvons-nous nous attendre à voir Alexia ?
Je me contenterai de dire qu’Alexia a toujours eu envie de voyager en dirigeable…

Et enfin, si vous aviez l’occasion de prendre le thé avec lord Maccon, Alexia ou lord Akeldama, qui choisiriez-vous et pourquoi ?
Oh, lord Akeldama, sans le moindre doute. Alexia et moi ne nous entendrions jamais — nous nous ressemblons beaucoup trop — et lord Maccon n’a aucunes manières. Lord Akeldama est peut-être scandaleux, mais sa conversation est charmante, et il connaît tant de choses fascinantes.

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Posted by Gail Carriger

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